Enoikiazetai
15 SepUne ville capitale,
ancienne capitale,
capitule
à louer !
au prix coûtant.
pour le montant des charges.
Une capitale dotée d’un grand,
de l’immense passé.
du déterminant passé
qui détermina ta culture
ta façon de penser
toi l’occidental.
Mais plus de présent.
encore moins d’avenir.
Regarde la bien dans les yeux.
Elle
fut notre passé .
illumina bien des présents
fit luire l’avenir.
Elle
ne te présente plus aujourd’hui
que son passé dépassé
le tien, le mien, le notre,
les présents que l’on te prépare.
plus d’avenir.
No futur
comme alors
Elle représente ton devenir
son devenir et le tien
sent le souffre,
la souffrance
le gouffre.
le cri, l’écrit
partout
en lettres capitales
écarlates
couleur de sang
La ville est à louer !
A louer à kinenveut !
Mais personne n’en veut
même pas à vendre.
Seul le beau quartier s’illumine
le reste
les restes
peuvent partir à vau l’eau.
Parler
24 AoûtParler de tout, parler de rien
parler beaucoup parler pour rien
suivre une idée ou bien un rien
parler, parler, ça rime à rien
à ce rien par foi on s’arrime
cette logorrhée à quoi elle rime
ces mots qui souvent nous oppriment
autour de nous font des victimes
de peur que d’aucun les exprime
par avance on les supprime
et dans le silence on réprime
toutes ces pensées qui nous animent
de l’anodin jusqu’au sublime
propos, idées que l’on affirme
légitimes défenses, offenses intimes
et toujours les régimes oppriment
Parler de tout, parler de rien
parler beaucoup parler pour rien
vivre une pensée ça sert à rien
parler, parler, ne rime à rien ?
On ne vit que l’instant
16 Août
on ne vit que l’instant
imprévu, soyeux, effrayant
que l’on soit fou ou bien très sage
tout juste éclos ou d’un grand age
la vie vous transmet son message
fracassant tout sur son passage
le destin heurte votre porte
sème ivresse et terreur
bouleverse pendules et heur
et nul ne sait ce qu’il apporte
si lointain et combien proche
à son souvenir on s’accroche
chacun de nous porte en son cœur
la blessure du pire, du meilleur
la vie s’en va sans crier gare
résignation ou bien bagarre
l’insondable temps nous dépasse
et nous laisse éperdu dans l’espace
on ne vit qu’en cet instant
imprévu, soyeux, effrayant
Parle moi
11 AoûtParle moi du soleil et du vent
de l’hiver du printemps
parle moi de l’espoir et du temps
de désespoirs, de l’avant
parle moi de la mer, du vent d’autant
du balancement de nos passions d’antan
parle moi de voyages et de chants
de musique, de silences déments
parle moi d’embruns, de rêves salés
de la langueur, des torpeurs de l’été
de la recherche de ce qui a été
quand la Couleur s’en est allé
parle moi de regrets, de remords
de désespoir, de l’envers du décor
de moment où nos corps réclament des encore
lors qu’il ne reste plus que des corps
parle moi de l’automne mordoré
de feuilles mortes, de souvenirs d’été
parle moi des espaces de la vie d’avant
du gouffre qui s’avance droit devant
parle moi des tristesses qui balayent le présent
parle moi de fous-rires, de pleurs d’enfants
parle moi de mystères, de présents
quand sur nos lèvres refleurissent des printemps
8 heure 36 à la pendule … à 24 près
5 AoûtToujours à l’heur de plaire
8 h 36 dit la pendule.
Ni elle avance
ni elle recule
Celle qu’une bonne âme m’offrit
elle erre son heure coté cuisine
en ménage avec un baromètre
dont je ne sais ce qu’il indique.
Enfin 8 h 36 le jour
la plupart des jours
donc 20 h 36 les nuits
enfin compte tenu des variations saisonnières
mais suis généralement à même
de distinguer la nuit du jour.
Et réciproquement !
A 21 H 36 pile
ne suis jamais là
aucune jalousie ou angoisse
à attendre de cette pendule
le temps s’en va
et elle demeure
à 8 h 36
avant ou après méridien.
Point ne la dérange
en son sommeil.
Pourquoi faudrait-il
que je l’éveille
la réveille
la pendule dort
du sommeil du juste
ne dit-on pas
qu’il est toujours
8 h 36 quelque part
et 21 h 36 ailleurs.
L’heure tombe à pile
avec ou sans pile.
Son heure me convient
car qui suis-je
pour la contredire.
Avec elle
on ne parle ni politique
ni religion
ce qui fait
que nous voguons toujours
ensemble
d’un commun accord
tacite
Mood
31 JuilDoing nothing, feeling fine,
just watching the tide
with lots of dreams in my mind …
striking, suggesting
as they flow by
Could, should, read write a bit,
feel and don’t feel like it …
guess …
will go swimming …
share a meal
with someone…
alike
I like
afterward
go dancing
and end up
seeing sweet Mélina …
the whole lot …
all enjoying thoughts
and only the first move
to go out of the cocoons
is costing …
Il faut penser à l’avenir!
30 JuilIl faut penser à l’avenir dit ELLE
C’est quoi l’avenir ? Répondit IL !
Le présent, fuit, toujours inextricable.
Autour de nous on pète des câbles.
Et l’à venir on le connaît : un passage
que l’on fut ou non sage.
Alors le monde à venir !
Insoutenables projets minables
Indispensables impensables désirs.
D’espoirs friables en désespoirs durables
idées incroyables aux détours pendables.
Rêves palpables mort-nés,
imparables projets sans trêve
espoirs de formidables unions
oh combien, friables, à peine vivables
sur lesquels « je » table.
Une course de tous les diables
Où l’on regarde futur, tête dans le sable
choisir au jour le jour un passé dépassé
le présent floute ses contours
la vie bouge, rien n’est stable
et tout meurt à l’entour.
J’ai une vieille chatte à la maison!
27 JuilJ’ai une vieille chatte à la maison
exprimé comme cela ça fait vulgaire
mais Double-Talk, comme le scorpion
ne peut se conduire autrement.
Une vieille chatte m’attend à la maison
non pas celle que vous croyez
voici bien longtemps elle est née
J’ai une vieille chatte à la maison
idéale pour éconduire les sollicitations
vibrantes, oh combien passionnantes
m’incitant à quitter son giron.
Dans sa maison une vieille chatte
dispose d’un serviteur
comme lui la campagne,elle délaissa
le désir de sortir l’ayant fuit
car pour elle dehors c’est la nuit
et déroger à ses habitudes
profondément l’ennuie
Une vieille chatte dans sa maison
m’accueille, me laissant le droit d’en sortir
pour satisfaire à ses moindres désirs
de mets, de viandes et de ronrons.